Balagan en termes yiddish, cela veut dire dĂ©sordre, « foutoir ». Un joli terme qu’a choisi l’auteur pour parler de la vie chaotique qu’elle a connue. Fille de parents juifs polonais arrivĂ©s en France dans les annĂ©es 1920, Marceline Rozenberg est dĂ©portĂ©e avec son pĂšre au camp d’Auschwitz-Birkenau Ă l’Ăąge de quinze ans. Ă son retour, elle oscille entre la tentation du suicide et l’envie de vivre, tĂąte du militantisme. Elle se retrouve, avec son second mari, le cinĂ©aste Joris Ivens, au Vietnam pendant la guerre, en Chine au moment de la rĂ©volution culturelle… Mais tout lui rappelle son passĂ© obsĂ©dant…
 Ăcrit avec la collaboration d’Elisabeth Dinandiak, de façon un peu plate parfois, ce rĂ©cit autobiographique est certes Ă©mouvant. Il est surtout trĂšs fragmentaire, comme si l’auteure restait au bord de souvenirs trop pĂ©nibles et ne faisait qu’effleurer Ă travers des Ă©pisodes anecdotiques les annĂ©es de voyage, les films, cette vie nomade qu’on imagine passionnante. On reste un peu sur sa faim.
 C.Bi. et M.N.P.
