Lumière Noire

FRERING Marie

Naples, ville de tous les dangers… Un plan d’évacuation est prêt au cas où le Vésuve se réveillerait. Or un gaz très toxique s’échappe des ordures mal enfouies. Les habitants fuient comme ils peuvent, ceux qui restent meurent carbonisés. Dans le sous-sol de la ville où la mafia a aménagé des caches astucieuses et des demeures somptueuses, survivent un jeune Éthiopien, un vieux prêtre et un mafieux, dernier rejeton efféminé et très malin d’une puissante famille camorriste. Partis en exploration dans le labyrinthe des galeries, ils découvrent deux enfants islandais. Retrouveront-ils tous la lumière et un air respirable ? Ce roman, écrit et composé avec application, manque d’élan et peine à susciter l’émotion. Marie Frering (L’ombre des montagnes, NB avril 2010) a sans doute été trop ambitieuse, faisant entrer dans ce petit conte moderne en prise avec la réalité, des connaissances un peu pesantes sur Naples, le Négus, les dieux grecs, le Caravage, les trolls et, de façon vraiment artificielle, les arcanes du tarot. En outre les survivants n’ont que de bons sentiments, y compris le « méchant » mafieux, si bien qu’aucun danger ne semble vraiment menacer personne. Pourtant, au départ, tous les ingrédients d’un vrai suspense étaient là.