L’oeuvre vive.

SOUMY Jean-Guy

L’arrivée d’un certain Ben Forester va sortir de leur torpeur un modeste village creusois et ses habitants. Ben arpente la campagne et la peuple d’étranges figures taillées dans le granit, le bois, la vase même ou dressées dans l’entrelacement de jeunes pousses. Il attire, il intrigue tout à la fois ; c’est le cas de la jeune et jolie institutrice esseulée, de la femme dépressive d’un cultivateur, d’hommes aussi, jusqu’ici sans états d’âme. Peu à peu, on apprend qui il est et ce qu’il a été : il pratique le “Land Art” et semble connaître beaucoup de choses sur le village. Lorsqu’un drame éclate, son oeuvre prend alors toute sa signification.

 

L’auteur sait faire monter la tension tout en décrivant un terroir (La tentation de Clarisse, NB. avril 2005) et une population jusqu’ici sans histoire. L’étrange se glisse, les personnages sont comme dépossédés de leur existence et accèdent alors à une compréhension des choses et des faits.