L’imprévu.

OSTER Christian

Laure et son amant roulent vers la Bretagne pour fêter l’anniversaire d’un ami. Mais elle éternue. Lui, il connaît, c’est un éternel enrhumé. À l’hôtel, elle s’alite et réclame la solitude. Il la quitte donc, fait du stop, tente de la joindre au téléphone, rencontre gens et choses, se mesure à eux, lors de situations qui frisent parfois le burlesque, dissèque ce qui l’entoure, dissèque aussi ses sentiments… Avec cet anti-héros, vous, moi, nous nous exilons à la rencontre de l’inconnu, de L’imprévu. Pas question d’éclaircissements sur le dénouement. On suppute seulement. L’important, c’est l’écriture : le narrateur s’attache à une description minutieuse, comme naïve, teintée d’humour et jalonnée de merveilleux subjonctifs imparfaits.

 

Un des derniers ouvrages de Christian Oster, Une femme de ménage (NB mars 2001), était déjà une fête. On en redemande.