L’homme qui tombe

DELILLO Don

Don DeLillo a l’habitude de plonger ses romans dans la tourmente des Ă©vĂ©nements et d’y analyser la dĂ©rive psychologique de ses hĂ©ros. Fin observateur de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine qui se dĂ©lite (Cosmopolis, NB novembre 2003), il s’empare du 11-Septembre pour pĂ©nĂ©trer dans la vie intime d’une poignĂ©e de New-yorkais ordinaires, relate leur quotidien, leurs activitĂ©s, leurs pensĂ©es, grandes et petites, reconstruisant page aprĂšs page une sorte de puzzle Ă©clatĂ©. Les phrases courtes et sĂšches, les multiples dialogues sur tout et rien, l’assemblage dĂ©sordonnĂ© de tranches de vie, rendent bien l’impression d’éclatement et de dislocation qui a fait suite Ă  la chute des tours.

 

On retrouve le grand DeLillo dans quelques scĂšnes visuelles et fortes dĂ©crivant la chute des tours sur le vif. Mais bousculĂ©, le lecteur perd ses repĂšres dans ce rĂ©cit labyrinthique sans grande Ă©motion oĂč se juxtaposent personnages, impressions et rĂ©flexions
 Peut-ĂȘtre est-ce le but recherchĂ© ?