L’homme qui n’est jamais mort

MARGOT Olivier

Matthias Sindelar, l’avant-centre de la Wunderteam, l’équipe nationale autrichienne des annĂ©es 30, avait deux surnoms : « l’homme de papier » – vu sa minceur –, et « le Mozart du football ». Enfant du peuple, il en symbolise les aspirations, convaincu que le football est un levier de transformation du monde ouvrier. TĂ©moin de l’anĂ©antissement de la social-dĂ©mocratie Ă  coups de canon en fĂ©vrier 1934, de la montĂ©e inexorable du nazisme jusqu’à ce que Vienne ne soit plus Vienne et que l’Autriche tombe dans les bras de Hitler, il tente de s’opposer Ă  la dĂ©sarticulation du rĂ©el, et humilie les Allemands lors d’un match en prĂ©sence du FĂŒhrer. Le 23 janvier 1939, il meurt avec sa compagne, juive, asphyxiĂ©s par une cheminĂ©e dĂ©fectueuse. Accident, suicide, meurtre ?
  Dans cette biographie romancĂ©e, le journaliste sportif Olivier Margot rend hommage Ă  sa virtuositĂ© et Ă  sa rĂ©sistance au nazisme. HĂ©las, la forme narrative et le ton parfois ennuyeux ne sont pas Ă  la hauteur du sujet. (C.Go. et C.R.P.)