L’homme de cinq heures

HEURÉ Gilles

Vers cinq heures, moment oĂč la BibliothĂšque Nationale ferme ses portes, Paul BrĂ©haine dĂ©cide de rentrer chez lui Ă  pieds. Perdu dans ses rĂȘves, il n’est pas vraiment surpris quand un Ă©trange individu, se faisant passer pour Paul ValĂ©ry (il le nommera Mr. V) l’aborde. Chuchotant plus que s’exprimant, et sur le ton de la confidence, ce dernier jure que jamais, comme l’a prĂ©tendu AndrĂ© Breton, il n’a dĂ©clarĂ© obsolĂšte le fameux « la marquise sortit Ă  cinq heures » pour commencer un roman. Et de « rameuter » toutes les oeuvres, au fil de leurs successives rencontres au Luxembourg, oĂč cette heure de fin d’aprĂšs-midi a Ă©tĂ© dĂ©terminante pour tant d’artistes.

 

Ce premier roman d’un journaliste de TĂ©lĂ©rama (Ă©galement chargĂ© de cours Ă  Paris IV et auteur d’une biographie de L’insoumis : LĂ©on Werth (1878-1955), NB fĂ©vrier 2006), entiĂšrement placĂ© sous le signe de rencontres improbables avec un Ă©crivain mort cinquante ans plus tĂŽt promettait une intrigue plus ou moins fantastique
 Malheureusement il tourne trĂšs vite au catalogue. Dans un style affectĂ©, l’auteur cite un nombre impressionnant d’oeuvres et le dĂ©nouement inattendu Ă©choue Ă  rĂ©veiller l’engourdissement crĂ©Ă© par tant d’érudition !