L’héritière des Fajoux

BARON Sylvie

Marie habite le Québec quand son père meurt dans un accident de débardage, lui laissant en héritage la terre des Fajoux et la scierie. Nostalgique de l’Aubrac où elle a passé son enfance, elle reprend l’entreprise d’autant plus que la scierie entre en concurrence avec une société beaucoup plus importante; les ouvriers l’accueillent avec méfiance. Sa fille Flore, âgée de dix-huit ans, l’accompagne, mais son mari Gilles resté au Canada est décidé à reprendre une vie commune. Marie sent autour d’elle un climat menaçant : la mort de son père n’était peut-être pas naturelle et elle se sent en danger.

   

Ce roman de terroir est un hymne au plateau de l’Aubrac où l’auteur réside désormais, bien documentée sur le travail du bois et ses termes techniques. Elle met à l’honneur les valeurs familiales, le respect des traditions et la défense de sa région et de ses métiers. L’énigme policière, à peine esquissée, n’est pas vraiment convaincante, le plus intéressant est la description d’une belle figure de femme, bien résolue à se battre dans ce monde d’hommes et à préserver la diversité des arbres dans les forêts. Le lecteur suit son combat avec intérêt jusqu’au bout. (D.C. et C.M.)