Léviatemps

CHATTAM Maxime

Tandis que son arrière-arrière-arrière-petite-fille joue dans le jardin, un très vieil homme songe au temps qui s’écoule inexorablement et se souvient de 1900, année charnière du passage à la modernité. Moment-clé pour lui aussi. Rejetant son statut d’écrivain à la mode, il a quitté sans un mot femme et enfant pour se réfugier, sous un pseudonyme, dans le grenier du « Boudoir de soi », un lupanar très convenable. Il aspire à devenir un nouveau Conan Doyle. Une série de meurtres abominables de prostituées va lui donner cette opportunité.

 

La Belle Époque n’est pas heureuse pour tous. La fée électricité illumine les beaux quartiers en ignorant les rues mal famées plongées dans une angoissante obscurité. L’auteur nous promène de l’Exposition universelle aux bas-fonds parisiens de sinistre mémoire. Les rebondissements sont innombrables, les descriptions (même les plus horribles) très minutieuses dans un style simple, un peu daté. Inspiré par l’histoire de Jack l’Éventreur et les feuilletons du temps, Maxim Chattam (Le Coeur de la Terre, NB mai 2010) réussit à envoûter ses lecteurs. Les amateurs de sensations fortes ne seront pas déçus.