L’étoile jaune et le croissant

AÏSSAOUI Mohammed

Pendant la seconde guerre mondiale, le recteur de la mosquée de Paris, Kaddour Benghabrit, sauva un certain nombre de Juifs traqués par la Gestapo et les lois antisémites de Vichy. Pourrait-il devenir le premier Arabe reconnu comme « Juste parmi les nations » ? Mohammed Aïssaoui (L’Affaire de l’esclave Furcy, Livre du Mois NB mai 2010) détaille son enquête – aux résultats inégaux – sur ce dignitaire marocain, « homme de coeur et d’influence », contesté par quelques-uns. Il raconte ses multiples rencontres – difficile avec le recteur actuel, émouvante avec Elie Wiesel, le cinéaste Derri Berkani, ou plus inattendue avec Philippe Bouvard… D’archives en ministères, de Yad Vachem au Mémorial de la Shoah en passant par l’Algérie et le Maroc, cette traque des souvenirs est une incitation au devoir de mémoire et de témoignage, ainsi qu’une interrogation inquiète sur la haine grandissante entre juifs et musulmans qui coexistaient jadis.