L’espoir (Après-guerre ; 1)

WARNAUTS Éric, RAIVES Olivier

Berlin 1947. Alors qu’alliés et soviétiques se partagent la ville, petits jeux et grands faits d’espionnage génèrent leur lot de faits divers. Lors d’une nuit pluvieuse de septembre, les forces américaines découvrent une mallette contenant des fiches signalétiques de prisonniers détenus en camp soviétique. Dont celle d’Assuna Lorca, républicaine espagnole, qui parvient entre les mains de son amant, Thomas : il n’aura alors de cesse d’oeuvrer à sa libération. Le blocus se prépare, et malgré l’aide de ses contacts résistants et du réseau de l’intelligentsia communiste parisienne, Thomas devra faire vite, très vite.

 

Deuxième diptyque du récit de guerre de Warnauts et Raives (cf.Les temps nouveaux NB mars 2011), Après-Guerre perpétue la saga romanesque désormais transportée au coeur des grands déchirements idéologiques post-guerre et des premiers frémissements de la guerre froide. Rigoureusement documenté,  parfois légèrement didactique, le scénario fait épouser à ses personnages les destins tumultueux d’une Europe en complète reconstruction. Un certain académisme graphique et narratif limite l’empathie envers les différents protagonistes. Comme une jolie photo noir et blanc retrouvée au fond du grenier, au charme diffus mais si fugace.