Plus de cent histoires, à raison d’une page pour chacune, racontent de façon humoristique la vie « compliquée » des branchés, bobos, hipsters, cisgenres, bis, tris (là, on exagère)… On est dans la ligne des Brétécher, Wolinski ou Pétillon. Iconoclaste, décrivant les dérives d’une époque, mais surtout les modes de branchés de toutes sortes qui, somme toute, restent des marginaux. Et qui, dans leur « branchitude », sont aussi classiques, tradis et prévisibles que les bourgeois qu’ils dézinguent.
Le dessin est coloré et vif, et les portraits sont assez réalistes. Ce qui est typique, c’est une page où un gars raconte à sa copine toutes les bêtises qu’il ferait s’il était riche. Il conclut en disant « Je crois bien que si j’étais riche, je serais un vrai con ». Elle finit par lui répondre « Mais t’es riche ! ». On peut regretter que, les textes étant souvent longs, ils sont alors écrits tellement petits qu’ils en deviennent quasiment illisibles. (H.T. et V.L.)