Les spectaculaires prennent l’eau (Une aventure des spectaculaires ; 3)

Janvier 1910. Paris a les pieds dans l’eau et la crue ne fait pas de pause. La nuit, les rues sans éclairage sont livrées aux malandrins qui pillent magasins et musées, détroussent les honnêtes gens alors que les prisonniers se font la belle. Pis que tout, le préfet Lépine est ridiculisé par un malfrat mystérieux qui signe ses forfaits d’un M rouge flamboyant. Les voitures des brigades du Tigre ne peuvent rouler, le préfet fait appel aux Spectaculaires, chaudement recommandés par Sarah Bernhardt (La divine amante, NB novembre 2017).    L’abracadabrantesque bande menée par Prosper Pipolet, à la mémoire toujours chancelante, inaugure quelques nouvelles inventions face à M qui n’est pas en reste. Heureusement la pétillante Pétronille mène de main de maître les assauts et démontre les capacités de sa féminine cervelle à un Lépine sceptique et ronchon. Le cadre d’un Paris transformé à la vénitienne est rendu avec soin ; les rues inondées sont sillonnées par des engins à la Jules Verne dans une veine Steampunk. Humour garanti dans ce bel album grand format. (R.F.)