Les singuliers

PERCIN Anne

Pont-Aven, aoĂ»t 1888. Hugo Boch Ă©crit Ă  Tobias, son meilleur ami : il vient d’arriver, avec chevalet et appareil photographique, dans ce village envahi par les peintres « de plein air », dont un certain Gauguin qui, avec sa tĂȘte de bandit, semble se prendre pour un gĂ©nie. Une correspondance serrĂ©e s’ensuit avec Hazel, sa pĂ©tillante cousine. ÉlĂšve de l’AcadĂ©mie Julian, elle lui rapporte en toute subjectivitĂ© ce qui se passe Ă  Paris dans le petit monde de la peinture. Hugo lui fait vivre les rivalitĂ©s entre anciens et modernes du cru breton
 L’ombre de Van Gogh, sombre ami de Gauguin, plane sur les Ă©changes esthĂ©tiques. Deux annĂ©es passent, riches en Ă©vĂ©nements… Anne Percin (Le premier Ă©tĂ©, NB octobre 2011) a rĂ©ussi une gageure : un roman Ă©pistolaire passionnant oĂč les trois personnages principaux, fictifs, rendent compte de leur vie personnelle – souvent peu banale, parfois douloureuse – et de l’extraordinaire effervescence, bien rĂ©elle, de l’époque : les Nabis, la Tour Eiffel, Jack l’éventreur, le Moulin Rouge, les premiĂšres cartes postales, Toulouse-Lautrec, SĂ©rusier, Meyer de Haan, la famille Villeroy-Boch
 Au centre rayonne la vitalitĂ© de Hazel, drĂŽle, entĂȘtĂ©e, fĂ©ministe, gĂ©nĂ©reuse. Un roman trĂšs riche dont l’écriture dessine subtilement chaque personnage.