Les romans vont où ils veulent : La grande intrigue IV

TAILLANDIER François

Athanase/Sobel, rescapé d’une ethnie africaine christianisée au siècle dernier par le grand-oncle des deux cousins-amants, échange des mails avec l’auteur : Unilog, langage informatique anémié créé par le business-man Fou-Fou, peut-il devenir la langue universelle ? Quant au prophète Charlemagne, il tire sa révérence, emporté par deux archanges, en annonçant la fin de « l’option Paradis ».

 

Quatrième volume d’une suite romanesque qui en compte cinq. Cinq est symboliquement “le contrefort” de cette déambulation qui nous mène où elle veut, quand elle veut : cinq lieux, cinq familles, dix-neuf cent cinquante-cinq (début de l’option Paradis), cinquante-cinq ans (âge de l’auteur). L’accès à cette oeuvre-labyrinthe, sans suite chronologique, s’avère passablement ardue quand on ignore le contenu des épisodes précédents. La psychologie des personnages repose sur leurs héritages respectifs. Amoureux des belles lettres (Borgès, NB mai 2003), admirateur de Balzac, François Taillandier a-t-il voulu s’aventurer dans sa propre « Comédie Humaine » ? Reste un style, brillantissime et érudit, volontiers provocateur, souvent humoristique, qui intrigue…