Un jour, les habitants d’une petite ville découvrirent que le pommier planté entre deux quartiers produisait des pommes d’or. Très vite, ils s’organisèrent pour que chacun des quartiers puisse cueillir le même nombre de pommes. Ils tracèrent une ligne sur le sol, installèrent ensuite une clôture avec une porte, puis enfin un mur gardé par des hommes en armes. Le mur devint de plus en plus haut et les habitants perdirent tout contact avec l’autre quartier. Les enfants apprenaient de leurs parents que de l’autre côté vivaient des monstres et ne s’y aventuraient pas. Mais un jour, une petite fille aperçut une petite porte vermoulue et regarda par la serrure.
Ce conte au texte simple et facile à lire est une allégorie de la situation absurde et dramatique des pays frères séparés par un mur, en particulier les deux Corée. L’évolution inéluctable due à l’égoïsme et à la cupidité des habitants de la ville engendre haine, lgnorance et préjugés. Les illustrations, de grandes gouaches pleine page très colorées, font alterner l’obscurité du mur et la lumière des jeux d’enfants. Leur naïveté apparente laisse une grande place aux symboles et à l’expression des sentiments. Il faut avoir au moins 7 ou 8 ans pour comprendre la portée de cette histoire.