Les petites distances

Habitée par ses angoisses, Leo est une fille un peu déjantée qui n’hésite pas à jouer les amnésiques pour faire des rencontres d’un soir. Max, lui, est un homme effacé. Tellement effacé qu’il en devient transparent. Invisible même, à tel point qu’il finit par s’installer chez Leo sans qu’elle s’en aperçoive. Tout au plus ressent-elle de légers frissons. Entrant en tiers dans son intimité, il partage ses frayeurs et assiste à ses moments affectueux.   Excellant à rendre compte des sentiments, la douceur des images donne de la tendresse à ce conte psychologique sur la difficulté d’être présent au monde et à soi-même. Le thème de l’invisibilité conduit à montrer des scènes de candaulisme dont l’impudicité est comme gommée par la beauté du trait. Puis après un long parcours plus ou moins rêvé, la réalité reprend ses droits en forme de happy end. (P.P. et V.L.)