Dans un beau quartier de Bruxelles, les arbres de la place dâArezzo abritent depuis des annĂ©es une population inattendue : des perruches et des perroquets. Les volatiles colorĂ©s et bruyants voisinent harmonieusement avec les habitants des demeures qui la bordent. Un beau jour, quelques rĂ©sidents reçoivent une mystĂ©rieuse lettre d’amour non signĂ©e. Puis d’autres, Ă leur tour. Chacun interprĂšte le message Ă sa convenance, allant pour certains jusqu’Ă modifier leur vie quotidienne et leurs relations intimes. Un message d’amour anonyme et anodin peut-il dĂ©clencher des catastrophes ? Eric-Emmanuel Schmitt ne se met pas vĂ©ritablement en danger avec ce trĂšs gros roman choral, mĂȘme lorsqu’il s’inspire, pour un Ă©pisode, d’une rĂ©cente affaire de moeurs impliquant un homme politique et largement mĂ©diatisĂ©e. Les quelques scĂšnes de libertinage soft et d’Ă©rotisme Ă©lĂ©gant ne risquent pas d’effaroucher les lecteurs friands de son Ă©criture souple et de son rĂ©el talent pour donner vie Ă de nombreux personnages (Les deux messieurs de Bruxelles, NB janvier 2013). Les bons sentiments, l’empathie et la fantaisie sont au rendez-vous cette fois encore, mais ne suffisent pas Ă donner Ă l’ouvrage une vĂ©ritable dimension littĂ©raire.
Les perroquets de la place d’Arezzo
SCHMITT Eric-Emmanuel
