Les noces clandestines

Alors que sa grand-mère se meurt, un professeur d’histoire d’une petite ville du Sud-Ouest aménage, dans le sous-sol de leur pavillon, une pièce rouge et confortable. L’envie d’y enfermer quelqu’un lui vient ensuite. Le sort tombe sur Joël, dix-sept ans, un sans-abri aux boucles blondes. Des rapports étranges se nouent entre eux, mêlant violence et fascination réciproques… Claire-Lise Marguier a écrit précédemment pour la jeunesse. Dans ce second livre, le narrateur, un homme mûr, se confesse. « La séquestration n’avait pas été préméditée », ainsi commence son récit. Il ne cherche pas à se justifier mais tente d’expliquer une conduite qu’il ne comprend pas lui-même, sans aucun jugement de valeur, et avec beaucoup d’ambiguïté. Remarquablement écrit, poétique alors qu’il raconte un quotidien prosaïque, ce monologue envoûtant nous entraîne dans un univers insolite et trouble qui ne peut laisser indifférent.