Les grands gestes la nuit

Riche patron d’une entreprise de produits pharmaceutiques, Antoine, déçu par son mariage et dégoûté de sa vie bourgeoise, achète une Jaguar et part vers le Sud. Il a trente-six ans et veut enfin vivre. Tombé amoureux d’une jeune écervelée, il crée pour elle, sur une plage de Saint-Tropez, une boîte qui devient le rendez-vous de toutes les célébrités, longuement énumérées. Lui-même s’étourdit dans la fête permanente, mais rencontre aussi la drogue qu’il ne quittera plus, entraînant tous ses proches dans sa chute.

Cette chronique des années soixante, où ne manque aucun des ingrédients d’époque, replonge le lecteur dans un temps et des lieux déjà maintes fois évoqués dans la littérature et au cinéma. On a du mal à trouver au héros, qui va jusqu’à fournir ses fils en drogue et prostituées de haut vol, des circonstances atténuantes et même des justifications réellement crédibles. Sa jeune maîtresse, parfois exaspérante parfois touchante, ne convainc pas toujours. Mais l’histoire est bien menée et l’auteur (Les Anges brûlent, NB octobre 2003) se sort habilement d’un sujet peu original.