Crans-Montana

Crans-Montana, années soixante. Une jeunesse dorée se retrouve pour les vacances dans des palaces ou des chalets somptueux. Les trois C., Chris, Charlie et Claudia attirent tous les regards. Amoureux transis de ces belles plantes mais n’osant les aborder, un groupe de jeunes gens observent leurs moindres faits et gestes qui nourriront souvenirs et fantasmes durant la période scolaire. D’année en année, le rendez-vous se perpétue avec son cortège de bonnes et de mauvaises nouvelles. Même quand la vie les aura éloignés, ils resteront en relation. Ce roman d’atmosphère est empreint de mélancolie nostalgique. Les personnages masculins sont à peine esquissés, les trois C. conservent leur mystère. Dans les deux cas, le style s’en tient à des descriptions distanciées et des successions de faits. Les caractères restent insondables : peu de psychologie, peu de sentiments, pas d’amour ; pauvres enfants riches, pleins de vide et d’ennui, perdus dans l’opulence de ce monde de paillettes qui fait le miel de la presse people. Est-ce pour en souligner la superficialité, voire la vacuité, que l’auteur, contrairement à son précédent opus (Tout cela n’a rien à voir…, NB décembre 2013), a choisi ce ton froid ? (D.D. et E.B.)