Les garçons

STACE Wesley

Deux « George » occupent tour à tour le devant de la scène. Le premier, âgé de onze ans en 1973, quitte son cocon familial exclusivement féminin et le milieu bohème du théâtre londonien pour la férule d’un collège de garçons où tout lui semble rebutant. L’autre George est le pantin qui accompagnait son mythique grand-père, Joe Fisher, célèbre ventriloque disparu lors d’une tournée de spectacles pour les troupes britanniques en 1941. Via son petit bonhomme en bois, Joe a laissé d’étranges mémoires. George, enfant puis adolescent introverti, découvre ainsi les névroses et les secrets de sa famille, fascinante lignée dominée par les femmes où il cherche sa place.

 

Le pantin qui parle, tire les ficelles, puis sert de lien entre les générations, est une belle idée. Et si les événements, enchevêtrés au fil des années, sont parfois compliqués à démêler, qu’importe, puisque, sur les planches et dans la vie, la tendresse, l’humour, la magie, mènent la danse d’un bout à l’autre du récit. L’auteur, musicien, a déjà montré dans L’infortunée (NB mars 2006), son premier roman, à quel point il aime les histoires insolites et sait les rendre attachantes.