Les endormeurs

Frère et soeur, Drick et Suzanne sont médecins : lui psychiatre libéral, elle, anesthésiste hospitalière et mère de Rose. Très liés, ils confrontent carrière et difficultés affectives, évoquent les souvenirs d’enfance auprès de parents âgés. Allard, étudiant en médecine, entreprend avec Drick une analyse didactique peu satisfaisante et source d’incompréhensions réciproques. Il s’oriente alors vers l’anesthésiologie et noue avec Suzanne une relation qui détruit l’équilibre familial et condamne ses rapports avec Rose. Le drame se profile, chacun en ayant sa part de responsabilités. L’auteur de Contrepoint (NB décembre 2010) nous immerge dans un univers médical néerlandais où se télescopent opérations chirurgicales très réalistes, fonctionnement de l’hôpital, gestion du personnel. Le rôle de l’inconscient, essentiel pour suivre les parcours complexes des différents personnages du roman, est dilué dans de longs développements à la technicité avérée, souvent confus. Ils endorment le lecteur étranger à ces situations conflictuelles qui, parfois, côtoient le mélo. Cependant une écriture très vivante, de nombreux dialogues détaillent les souffrances physiques et psychiques d’une famille à la dispersion programmée.