Les doigts rouges

HIGASHINO Keigo

Akio, employĂ© tranquille, anormalement sommĂ© par son Ă©pouse Yakeo de rentrer plus tĂŽt chez lui, dĂ©couvre dans leur jardin le cadavre d’une fillette ; sa femme lui avoue que c’est leur fils de quatorze ans qui l’a Ă©tranglĂ©e dans un mouvement de colĂšre. Ce couple pas vraiment uni dĂ©cide, pour sauver le « chĂ©ri de sa mĂšre », de maquiller le crime en dĂ©posant le corps dans les toilettes d’un parc public. Deux policiers, par ailleurs cousins, mĂšnent les investigations.  Auteur prolifique trĂšs populaire au Japon, Keigo Higashino (La fleur de l’illusion, NB dĂ©cembre 2016) analyse dans le moindre dĂ©tail Ă  la fois l’enquĂȘte policiĂšre et la psychologie du couple dĂ©stabilisĂ©. Il s’attarde sur l’interrogatoire des personnes qui ont Ă©tĂ© en contact avec la victime, le climat relationnel entre elles et sur le moindre indice matĂ©riel qui pourrait fournir des Ă©claircissements sur le crime. Il dĂ©taille aussi le travail personnel ou collectif des policiers et le cheminement progressif de la rĂ©flexion des deux parents. Tout cela est narrĂ© avec une lenteur toute japonaise et les nombreux dialogues qui peuvent paraĂźtre parfois superflus sont utiles pour entrer pleinement dans le drame jusqu’au dĂ©nouement. Un roman policier trĂšs subtil. (L.D. et P.B.)