Les derniers jours du Condor

GRADY James

Victor, alias Le Condor, est sous camisole chimique aprĂšs un traumatisme majeur. DĂ©sormais ĂągĂ©, il vit prĂšs du Capitole Ă  Washington. Lorsqu’un agent de la SĂ©curitĂ© IntĂ©rieure, chargĂ© de sa protection, est assassinĂ© sauvagement, il prend la fuite, les assassins prĂȘts Ă  tout pour l’éliminer Ă  ses trousses. Faye, autre agent chargĂ© de sa protection et de l’identification des tueurs, le retrouve et l’accompagne dans sa cavale. Commence alors une course effrĂ©nĂ©e pour Ă©chapper Ă  un ennemi implacable, qui aboutit Ă  une fusillade sanglante dans le mĂ©tro
 Ce nouvel ouvrage d’un spĂ©cialiste de thrillers d’espionnages (Mad dogs, NB dĂ©cembre 2009) est surchargĂ© d’acronymes dĂ©signant ironiquement les innombrables services chargĂ©s de dĂ©jouer les menaces terroristes contre les États-Unis aprĂšs 11 septembre. Il dĂ©crit la dĂ©rive sĂ©curitaire obsessionnelle du Patriot Act, devenu Freedom Act depuis juin 2015, gĂ©nĂ©rant une bureaucratie alourdie et compliquĂ©e. On est en pleine actualitĂ©, si l’on songe aux mesures liberticides engendrĂ©es par le danger que reprĂ©sente l’État islamique. OĂč commence l’illĂ©galitĂ©, lorsque le danger est partout et nulle part ? Le rĂȘve amĂ©ricain se dissipe dans le trivial et l’innommable en une spirale qui semble infinie. (M.Bi. et A.Be.)