Les brumes de l’apparence

Gabrielle, parisienne, la quarantaine, mariée à un chirurgien esthétique et mère d’un grand garçon, est une femme d’action qui réussit dans son métier. Une tante dont elle ignorait l’existence lui lègue un domaine à la campagne, avec masure et manoir délabrés, le tout, lui assure-t-on, hanté. Elle serait elle-même issue d’une longue lignée de sorciers. Son esprit cartésien refuse de l’admettre, mais elle doit se rendre peu à peu à l’évidence : elle perçoit les voix des morts, fait des rêves prémonitoires et a un pouvoir de guérisseuse. Ces révélations bouleversent toute sa vie. Le paranormal fascine de nombreux auteurs. Frédérique Deghelt (La nonne et le brigand, NB janvier 2011) ne fait pas exception à la règle et livre ici un roman bien documenté sur le sujet. On suit avec intérêt les aventures de l’héroïne, terrifiée dans un premier temps par ce don de médium qui lui est échu, mais qui finit par l’accepter, non sans changements drastiques dans son existence. L’écriture est belle, les personnages attachants et, si on a hâte de savoir comment tout cela va se terminer, on est cependant déçu par un épilogue bien peu crédible.