Les bons pères

LA GUÉRIVIÈRE Jean de

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Dans les années d’après-guerre, les fils de bonne famille étaient volontiers envoyés en pensionnat, chez les « bons pères », comme étaient nommés respectueusement les jésuites. Les parents étaient assurés que seraient enseignés à leurs rejetons la religion, la discipline, la moralité, des cours de qualité et un mode de vie spartiate propre à forger les âmes. Olivier, le narrateur, orphelin de père, fait toute sa scolarité chez les “jèzes” de Sarlat. Il découvre la solitude, l’admiration un peu trouble pour un ami, certains petits secrets douteux, l’éveil des sens exacerbé par la promiscuité, mais aussi l’amitié, le respect, la solidarité… même dans les bêtises !

 

Une dizaine d’années s’écoule ainsi sur fond de bouleversements politiques, sociétaux, de défaite en Indochine, d’« événements » en Algérie. Aucune amertume, aucune diatribe, beaucoup de nostalgie et de tendresse envers ces éducateurs d’une époque révolue. Nul doute que beaucoup de cette génération se retrouveront dans ce récit.