Les 1001 conditions de l’amour

ZAMA Farahad

Rehman Ali, ingénieur civil, est engagé socialement, qu’il s’agisse de construire une HLM ou de soutenir un mouvement de paysans menacés d’expropriation. Il se plaît en compagnie d’Usha, une amie d’enfance, journaliste. Ils comprennent bientôt qu’ils sont amoureux ; mais dans l’Inde moderne, castes et religions ont toujours beaucoup d’importance ; or l’un est musulman peu soucieux de réussite financière, l’autre hindoue issue d’une famille bourgeoise. Parallèlement, l’employée de l’agence matrimoniale tenue par M. Ali père connaît elle-aussi quelques soucis matrimoniaux liés à sa modeste condition d’origine. Quelques moments de tension dramatique réveillent un récit au rythme tranquille qui montre, à l’adresse des Occidentaux, une Inde entre tradition et modernité, où le poids des coutumes et superstitions reste fondamental. Le roman est truffé de courtes descriptions, de détails du quotidien, pas toujours passionnants par ailleurs, qui évoquent l’habillement, la nourriture, la place subalterne de la femme, le respect envers les parents, le veuvage, les dots, les castes, mais aussi la corruption, les OGM… Les nombreux personnages, souvent attachants, interagissent en d’abondants dialogues. La double intrigue socio-amoureuse, sur un fond très bien-pensant, maintient un léger suspense, mais les sorties de crise et la fin déçoivent.