Le vent l’emportera

STAALESEN Gunnar

Bergen, septembre 1998. Parti à la suite d’une dispute, Mons Maelan, un entrepreneur spécialisé dans l’immobilier, reste introuvable. Ranveig, sa seconde épouse, mandate Varg Veum pour l’aider dans ses recherches. Il y a urgence, car Mons et des investisseurs doivent se réunir deux jours plus tard à Brennoys. Récemment rattachée au continent par un pont, la petite île battue par les vents risque d’être défigurée par un gigantesque parc éolien. Les enjeux sont considérables, les intervenants s’avèrent nombreux et les opposants écologistes ne sont pas prêts à désarmer. Des dissensions apparaissent dans la propre famille du disparu. Le passé refait surface…  Quatorzième enquête de l’inusable détective amateur d’aquavit, tendre et gaffeur (Coeurs glacés, NB novembre 2015). Dans ce décor idyllique et précaire percent les craintes récurrentes de la Norvège : les pollutions générées par le passage des super-méthaniers, les risques d’un tourisme de masse, la recherche des énergies substitutives à l’or noir… Dans une atmosphère désuète, qui rappelle Agatha Christie, l’enquête, ne progressant que par les questions du détective, manque un peu de rythme. Mais, jouant habilement dans le registre des émotions, l’auteur construit une intrigue au dénouement assez convaincant. (A.-C.C.M. et B.Bo.)