Le vent à gorge noire

SHEREZ Stav

Grace Okello, une jolie jeune fille noire, est découverte dans son logement londonien, assassinée sauvagement. C’est une étudiante ougandaise, brillante et apparemment sans histoires. L’inspecteur Jack Carrigan, un peu sur le retour, est chargé de l’enquête ainsi que toute une équipe, du hargneux commissaire Branch au sergent Geneva, intelligente, dévouée, et qui va s’attacher à Carrigan, Ben, l’ami fidèle, qui partage avec Jack un passé qui se révèle peu à peu. L’intrigue est rondement menée avec les temps morts et les rebondissements de rigueur, mais la triste morosité de l’inspecteur appesantit l’atmosphère générale. Toutefois le suspense maintient l’intérêt ou presque, car le dénouement a réellement un aspect artificiel. L’intérêt réside dans la description de la population d’origine ougandaise, véritable kaléidoscope d’individus plus ou moins misérables, diversement intégrés et nostalgiques de leurs origines. Cependant, ce n’est pas une étude sociologique de l’immigration, mais un simple roman policier situé dans un contexte original, et finalement assez prenant.