Le vampire de Ropraz

CHESSEX Jacques

Au début du XXe siècle, dans un coin perdu de Suisse, une population pauvre, arriérée et superstitieuse. Crimes répétés d’une “extrême horreur” : viol de sépultures, cannibalisme. On recherche en vain le vampire mais on trouve – sans peine – un bouc émissaire, un pauvre bougre qui a subi les pires violences dans son enfance… L’auteur, prix Goncourt 1973 avec L’Ogre, donne avec précision la date des événements comme pour certifier l’exactitude des faits, mais supprime volontiers les verbes de ses phrases peut-être pour s’abstraire de la subjectivité, souligne l’atmosphère trouble, les rumeurs, l’hébétude ambiante. Malgré une touche d’humour noir et une conclusion où l’imagination de Jacques Chessex s’emballe, le réalisme des atrocités commises rend la lecture de cette histoire lamentable presque insupportable.