Le Syndrome Copernic

LOEVENBRUCK Henri

Le narrateur, Vigo Ravel, entend des voix. AmnĂ©sique depuis une dizaine d’annĂ©es, il souffre de schizophrĂ©nie, du moins son thĂ©rapeute, ses parents, son patron l’en ont-ils convaincu. Un certain 8 aoĂ»t Ă  8 heures – ces chiffres ont leur importance – une tour de la DĂ©fense explose. Vigo, prĂ©venu par un message tĂ©lĂ©pathique, est le seul survivant. Ses quelques repĂšres s’évanouissent alors et il va rechercher dĂ©sespĂ©rĂ©ment sa vĂ©ritable identitĂ©. Au fil de rencontres fortuites et de courses-poursuites, son passĂ© refait surface peu Ă  peu tandis qu’il rĂ©alise avoir Ă©tĂ© un pion dans une vertigineuse machination.

 

Ce rĂ©cit dense, trĂšs dĂ©taillĂ©, entrecoupĂ© de notes personnelles en italique, part dans de nombreuses directions qui convergent ensuite. Sceptique au dĂ©but face Ă  tant d’élucubrations Ă  la limite de la folie, le lecteur, en empathie avec le narrateur, se laisse entraĂźner dans cette investigation-guĂ©rison. Henri Loevenbruck, connu pour ses romans de fantasy, a aussi Ă©tĂ© remarquĂ© pour Le Testament des siĂšcles (NB janvier 2004). Ici aussi il fait preuve de beaucoup d’inventivitĂ© dans un climat dĂ©routant en mettant habilement en scĂšne des manipulations du cortex, somme toute assez plausibles.