Le souvenir du monde : essai sur Chateaubriand

CRÉPU Michel

L’oeuvre de Chateaubriand, « terra incognita » ? L’apport d’un des plus illustres crĂ©ateurs du XIXe siĂšcle est d’une originalitĂ© que ne met pas en valeur sa lĂ©gende. Dans le domaine littĂ©raire, politique, religieux, il se rĂ©vĂšle visionnaire : la RĂ©volution, l’Empire, la RoyautĂ©, louĂ©s dans leurs principes de libertĂ© ou de continuitĂ© sont critiquĂ©s dans leur mise en oeuvre. Écrivain joyeux, spirituel, lucide, jamais embrigadĂ©, amoureux de femmes cĂ©lĂšbres, il fut jalousĂ©, voire mĂ©prisĂ© par son entourage. Passeur entre le siĂšcle des LumiĂšres, le romantisme et la modernitĂ©, il a marquĂ© ses contemporains et rivaux par la profondeur et la crĂ©ativitĂ© de ses oeuvres.

 

Michel CrĂ©pu, biographe et critique reconnu (Sainte-Beuve, portrait d’un sceptique, NB juillet 2001), se livre Ă  un examen oĂč brille un sens de la formule imagĂ©e, crĂ©ant des rapprochements inattendus – « Juliette RĂ©camier, la Marilyn Monroe de son temps ». Sa culture le conduit Ă  mener son essai Ă  grand renfort de citations, Ă  analyser les fluctuations des liens de Chateaubriand avec son environnement littĂ©raire, politique et social. Une telle Ă©rudition Ă©tourdit parfois, mais Ă©blouit.