Le sourire de Stravinsky.

LAVEGGI Lucile

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Veuf depuis trois ans, un homme se désintéresse peu à peu de tout ce qui l’entoure et se laisse mourir d’ennui dans son appartement parisien. Sa fille redoute chaque jour un peu plus les reproches ; oppressée par sa tyrannie, elle est freinée dans les recherches qu’elle mène sur Stravinsky. La culpabilité succède à la colère et son travail sur la vie et l’oeuvre du compositeur russe piétine…

 

Tout en parsemant son récit d’anecdotes concernant le musicien, la narratrice analyse les frustrations qui ont conduit son père à une telle amertume : une mère mal aimante, des talents de violoniste contrariés, une existence terne… Par une succession de touches rapides, Lucile Laveggi tisse de subtiles diagonales entre les tourments de Stravinsky, exilé, souvent incompris, et le désenchantement paternel. Après avoir évoqué les derniers moments de sa mère dans Une Rose en hiver (N.B. juin 1996), elle explore avec acuité les sentiments qui la traversent face à un père qui a choisi d’en finir.