Le sommeil et la mort

KAZINSKI A. J.

Une jeune femme entièrement nue et qui semble droguée court dans la nuit jusqu’au pont d’où elle menace de se jeter. Un seul homme peut l’en dissuader, Niels Bentzon, le négociateur le plus doué de la police. Mais cette fois-ci, il n’établit pas le contact avec la suicidaire qui s’élance dans le vide. Taraudé par le remords, miné par le dernier regard capté dans les yeux de l’inconnue et hanté par le mot mystérieux qu’elle profère avant son geste fatal, il entame une recherche qui le mène chez des adeptes d’expérience de mort imminente (EMI) dans les coulisses du Théâtre Royal de Copenhague. A.J. Kazinski est le pseudonyme de deux auteurs danois (Le dernier homme bon, NB juin 2011). Ils mettent en scène leur intrigue policière en trois parties menées tambour battant. L’enquête, à travers l’histoire particulière de plusieurs protagonistes, explore le domaine de l’EMI. Le récit d’un monde entre la vie et la mort est terrifiant, mais l’épilogue redonne espoir. Malgré quelques artifices stylistiques, un roman  haletant et bien construit, qui se lit d’une traite.