Le pouvoir de Susan

HØEG Peter

Le Danemark rapatrie la famille Swendsen lorsque que la mĂšre, Susan, une physicienne de haut niveau, est accusĂ©e d’une tentative de meurtre en Inde. Le pĂšre est un pianiste et compositeur de talent, le fils dotĂ© d’une intelligence exceptionnelle, la fille d’une rare tĂ©mĂ©ritĂ©. Le gouvernement accepte de les protĂ©ger contre l’obtention de renseignements scientifiques et de la liste d’une mystĂ©rieuse Commission du Futur. Sans cesse dĂ©placĂ©s, ils restent mĂ©fiants envers les motifs de ce contrat.  Les pĂ©ripĂ©ties de l’histoire, riches d’une imagination inĂ©puisable, ne sont que le support de Peter HĂžeg pour d’autres centres d’intĂ©rĂȘt. Les sensations irrationnelles l’ont toujours passionnĂ© (Les enfants des cornacs, NB novembre 2011). Il dote Susan d’un pouvoir trĂšs spĂ©cial, celui de susciter chez les autres une sincĂ©ritĂ© immĂ©diate, spontanĂ©e, de provoquer une attitude qui Ă©chappe Ă  leur volontĂ©, d’activer des forces inconnues. Il pose Ă©galement la question de l’avenir de la civilisation : est-il raisonnable de le prĂ©voir scientifiquement ? Quelle est la limite de la libertĂ© ? De l’honnĂȘtetĂ© ? Tout cela s’enchevĂȘtre, l’intuition cĂŽtoie les lois de la physique. Il rĂšgne une inquiĂ©tude latente, portĂ©e par des phases courtes, rapides, qui peinent Ă  donner une cohĂ©rence Ă  ce roman Ă©trange.  (V.M.)