Le pigeon est sale. Il aurait besoin d’un bain. Mais il n’a aucune, mais alors vraiment aucune envie d’en prendre un, et il est prĂȘt Ă faire preuve de la plus Ă©hontĂ©e mauvaise foi pour l’Ă©viter. Mais que les mouches elles-mĂȘme le fuient, voilĂ qui est quand mĂȘme vexant. Allez, il se dĂ©cide, c’est parti  ; enfin presque ; bientĂŽt ; il faut avant vĂ©rifier que le bain est Ă la bonne tempĂ©rature, etc. etc.
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Mo Willems insuffle de la nouveautĂ© dans le thĂšme connu de la rĂ©ticence Ă se laver, en mettant en scĂšne un pigeon hilarant (dĂ©jĂ apparu dans ses albums en 2006). D’un graphisme ultra simple mais expressif, celui-ci dĂ©veloppe ses objections au bain en s’adressant directement au lecteur, seul et sale sur un fond de page marron. La typographie participe Ă traduire la tonalitĂ© des Ă©changes â Ă savourer et reproduire comme ils le peuvent par les adultes lecteurs. Les hĂ©sitations du volatile devant la baignoire remplie et ses jeux Ă l’intĂ©rieur sont eux aussi irrĂ©sistibles. TrĂšs drĂŽle dĂšs 3 ans. (M.D.)
