Le philosophe de service et autres textes

ENTHOVEN Raphaël

Que voilà une agréable promenade philosophique à travers les mots. L’auteur en choisi dix-huit et consacre à chacun trois ou quatre pages, déjà parues dans Philosophie Magazine. Et le jeune penseur de butiner, avec bonheur, de Mélancolie à Jeu, de Hasard à Mensonge, d’Égoïsme à Étrangeté… Au royaume des Concepts et des Affects, tout est pour le mieux, mais dure est la condition de philosophe médiatisé – le PS ou « Philosophe de Service – peint dans un premier chapitre jubilatoire. Raphaël Enthoven ne manque ni d’allant ni de brillant (L’endroit du décor, NB juin 2009). Il manie le paradoxe, ne dédaigne pas les jeux de mots, évite la langue de bois, cite Nietzsche, Proust, Woody Allen et les autres… argumente dans un discours un peu ardu parfois mais sans prise de tête. Devant son statut de philosophe, « bouffon du peuple, qui distille du jus de crâne dans les émissions de société » il ne reste qu’à mêler nos larmes de crocodile aux siennes.