Le mort aux quatre tombeaux

MAY Peter

Enzo MacLeod pensait avoir tirĂ© un trait sur son passĂ© d’enquĂȘteur en quittant l’Écosse pour la France, abandonnant femme et enfant
 pour l’amour de Pascale qui meurt en mettant au monde leur fille, Sophie. En 2006, au cours d’une soirĂ©e arrosĂ©e, il fait le pari d’Ă©lucider la disparition de Jacques Gaillard, ancien professeur Ă  l’ENA et conseiller du Premier ministre. Une disparition inexpliquĂ©e depuis 1996. Une malle contenant un crĂąne humain et cinq objets hĂ©tĂ©roclites est dĂ©couverte dans les catacombes de Paris. Rompant avec le sĂ©rieux de la trilogie qui s’est achĂšvĂ©e avec Le braconnier du lac perdu (NB octobre 2012), c’est dans une curiositĂ© policiĂšre Ă  l’humour trĂšs british que nous entraĂźne Peter May, dont le hĂ©ros prĂ©sente de nombreuses similitudes avec lui-mĂȘme. L’intrigue loufoque se promĂšne aux quatre coins de France avec force descriptions touristiques. Les moeurs françaises sont gentiment Ă©pinglĂ©es avec, en passant, un petit coup de griffe aux « copains de l’ENA ». Les rapports entre pĂšre et filles sont bien vus et Internet fait Ă©videmment des merveilles ! Certes, l’auteur est plus convaincant quand il situe son rĂ©cit dans les brumes Ă©cossaises, mais cette enquĂȘte française est rondement menĂ©e.