Le monde n’existe pas

Sur un grand écran de Times Square, Adam, trente-cinq ans, journaliste, voit s’afficher le visage de son ami Ethan. Ils se sont connus adolescents, au lycée de Drysden, petite ville du Colorado. Ethan était beau comme un dieu, influent, et tout le monde l’admirait. Adam, déjà tourmenté par son homosexualité naissante, plus que les autres. Et devant l’écran, il ne comprend pas. Comment ce jeune homme solaire et généreux peut-il être accusé du viol et de l’assassinat d’une jeune fille ? Il retourne alors à Drysden pour mener sa propre enquête.  Fabrice Humbert (Comment vivre en héros ?, HdN septembre 2017) s’intéresse aux faits de société. Homosexualité assumée, le héros dont on suit les  tribulations et les états d’âme a changé et d’apparence et d’assurance. Pas reconnu, il peut, entre souvenirs, recherches, interviews et contacts éclectiques, tirer un fil qui le conduit à des découvertes surprenantes. L’auteur navigue entre évocations factuelles des investigations, considérations sur la vérité, descriptions techniques de pratiques journalistiques ou esquisse d’une Amérique profonde puritaine et  jalouse. Et dénonce le pouvoir de médias devenus parfois metteurs en scène de « vérités » fabriquées. Le thème retient… mais on s’ennuie un peu. (A.M. et C.R.P.)