Ce livre reprend les Ă©changes affectueux, tĂ©lĂ©phoniques et Ă©pistolaires, entre Sonia, journaliste franco-tunisienne, et sa grand-mĂšre restĂ©e Ă Tunis, femme d’une culture politique bien surprenante… Elles s’intĂ©ressent Ă tout et, malgrĂ© l’Ă©cart des gĂ©nĂ©rations, leurs analyses sont proches. La Tunisie veut concilier islam et dĂ©mocratie. Cible d’attentats terroristes, elle pourvoit Daesh en djihadistes. L’Occident schizophrĂšne combat l’EI tout en mĂ©nageant l’Arabie saoudite, foyer de l’idĂ©ologie salafiste. Les interventions amĂ©ricaines au Moyen-Orient ont engendrĂ© un chaos profitant aux extrĂ©mistes. En France, le communautarisme menace unitĂ© et sĂ©curitĂ© ; la pensĂ©e dominante antiraciste brandissant l’accusation d’islamophobie fait taire les musulmans modĂ©rĂ©s. L’islamisme n’est qu’un islam dĂ©voyĂ©, aux buts totalitaires. PremiĂšres victimes, les femmes que la religion discrimine. Ces idĂ©es ne sont pas nouvelles, mais elles soulignent les paradoxes actuels sur fond de couleur locale. Les dialogues vivants rappellent l’importance de l’information, de l’Ă©ducation, de la langue dans la lutte contre le terrorisme et pour la paix. (L.G. et M.W.)
Le monde ne tourne pas rond, ma petite-fille
MABROUK Sonia
