Le ministère de la peur (Horologiom ; 6)

LEBEAULT Fabrice

Horologiom est une cité hors du temps, une théocratie qui voue un culte au « grand rouage ». Le Major Mursy y enquête sur un dossier criminel. Bientôt confondu, le coupable encourt la peine capitale, aussitôt exécutée par Tinek. L’affaire se complique quand on retrouve la tête de ce dernier dans la neige. Sa clé tourne comme celle d’un dignitaire, signe qu’il a pu bénéficier plus souvent qu’à son tour des services d’un robot remonteur. C’est le premier élément d’une vaste affaire de corruption où l’on apprend le rôle tenu par Rippipi au Ministère du Calibrage et l’existence d’un duo infernal.

Un dessin très clair, finement fantastique, introduit dans une ville rêvée, pleine de machines bizarres, d’oiseaux taxi, et d’immeubles tentaculaires. La transposition d’un roman noir dans ce monde onirique produit une curieuse impression de décalage. Légèrement caricaturés, les personnages mobiles et expressifs évoluent dans des décors imaginatifs, délicatement dépeints et remplis de couleurs vives. Dix ans après les cinq premiers tomes, ce récit complet replonge le lecteur dans un univers curieusement policé et étrangement fantaisiste.