Le minimalisme ; 12

Dans un petit format 14×18, cet éditeur propose 80 pages sur le minimalisme, c’est-à-dire sur les adeptes du « moins, c’est plus ». Les auteurs démarrent avec Érik Satie, qui composa un simple motif répété 840 fois, et Alphonse Allais qui exposa une toile toute rouge, baptisée Récolte des tomates par des cardinaux apoplectiques au bord de la mer Rouge. Il arrive que cela débouche sur des oeuvres plus sérieuses, encore qu’on ne sache si l’on peut se permettre de sourire devant ces tableaux répétitifs, devant les aphorismes du style : « la simplicité c’est la complexité absolue », ou encore « le moins n’est un plus que là ou le plus ne vaut rien ».  Ce panorama du minimalisme à travers les âges est expliqué dans un livret illustré, bien plus qu’une bande dessinée, où chaque page est remplie de citations et du visage, dessiné ad minima, de ceux qui les énoncèrent si doctement. Hélas, comme le mouvement du minimalisme lui-même, les auteurs pratiquent la répétition, et finalement semblent chercher surtout à faire comprendre que, en dehors des philosophes Raymond Devos ou Alphonse Allais, tout cela n’est pas loin du vide… (Br.A. et Y.H.)