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Clara, écrivain public, s’est résolue à écrire les mémoires de Mme Populo. Dans le premier tome (Pour l’honneur d’un coureur, LJA, Mai 2007), cela l’avait entraînée dans une folle histoire de grand prix. Maintenant, la voilà embringuée dans une curieuse équipée avec son employeuse et ses copines.
Que « Las Vegas » ne soit qu’un casino de province n’empêche pas qu’il s’y passe des choses étranges. Cornélia et Astéria, les soeurs siamoises, font peur à la clientèle avec leur peau jaune. Leur frère Mario est curieusement amorphe alors que les petites vieilles tombent comme des mouches.
La déchéance des personnages est grande dans cette charge appuyée de la vieillesse et de ses travers : méchanceté, jalousie, égoïsme. Caricatural, le dessin fourmille de détails observés et cruels. Les chairs sont molles, « fripées », et l’humour grinçant. Le scénario lui même subit cette déliquescence généralisée et sans espoir.