Le Manuscrit perdu de Jonah Boyd.

LEAVITT David

En Californie, dans les années soixante-dix, un psychanalyste professeur d’université vit avec sa femme et leurs enfants sur un campus renommé. La narratrice, secrétaire exploitée et maîtresse du professeur, est fascinée par cette famille comme par la maison qu’ils habitent. La visite d’un couple ami en perturbe l’apparent équilibre : un manuscrit crucial disparaît, les morts se succèdent, maladie, meurtre, accident. La maison est vendue. Des années plus tard, la narratrice, devenue propriétaire de la maison, raconte les dessous de l’affaire.

 

L’atmosphère en vase clos des campus américains enveloppe les personnages de ses réseaux de convenances sociales et familiales ; ainsi suit-on pas à pas la célébration du rituel fédérateur de Thanksgiving, décrite avec une précision froide et peut-être ironique. L’intrigue, romanesque, adroite, se déploie dans un final astucieusement ménagé. En somme, ce roman bien fait se lit avec agrément, sinon avec passion.