Le manteau de la Vierge

BRAMI Émile

Aziza, AimĂ©e pour l’état civil français, vient de mourir. Sa fille se souvient. D’une famille juive tunisienne pauvre, Aziza a dĂ» abandonner dĂšs l’adolescence tout espoir de sortir de sa condition, malgrĂ© de brillants rĂ©sultats Ă  l’école. ChargĂ©e du mĂ©nage et de sa fratrie, elle profite de la prĂ©sence amĂ©ricaine Ă  la frontiĂšre algĂ©rienne pour dĂ©velopper un commerce familial. Un mariage d’amour lui offre sa premiĂšre libertĂ© et la chance d’ĂȘtre l’épouse d’un marchand d’essence dont l’enseigne devient fournisseur unique du jeune Ă©tat tunisien. Les revenus sont multipliĂ©s par quarante, Aziza gĂšre tout. Le coup de tonnerre Ă©clate avec l’arrestation de son mari et les menaces de mort : il faut partir. C’est l’exil vers la France, la pauvretĂ©, une petite Ă©picerie pour subsister. À la mort de son mari, c’est la dĂ©rive de la sĂ©nilitĂ©.  Histoire particuliĂšre mais aussi histoire d’une communautĂ© victime de l’Histoire, ce roman trace le portrait attachant d’une femme de caractĂšre. Une Ă©criture coulante, une trame dense, quelques figures annexes pleines d’humanitĂ© font oublier les concessions Ă  l’air du temps : homosexualitĂ© et euthanasie.