Le magnétisme des solstices

ONFRAY Michel

Juge suprême, Michel Onfray, philosophe anarchiste libertaire, discrimine ou adoube, pour notre gouverne. Il commence par ses pairs, dont quelques inconnus remarquables, déjà présents dans sa Contre-histoire de la philosophie : aux enfers, Platon, Descartes, Deleuze… ! À sa dextre, Épicure, Diogène, Montaigne… ! Il résume l’histoire religieuse de l’humanité, brisant au passage les Tables de la Loi. Il survole l’évolution de l’architecture, de l’art ; assassine Houellebecq ; porte au pinacle quelques plasticiens contemporains – Bettina Rheims, Garouste… – présentés avec une intelligence critique brillante, dont Jean Clair, paraît-il, ne bénéficie pas ! Michel Onfray n’aime ni l’Université, ni Freud, ni surtout la Religion. La violence répétitive de sa haine dérange. Parlant de ceux qu’il aime ou admire, ou abordant des thèmes neutres – Tombouctou, par exemple –, son flot verbal véhément, sa puissance langagière, sa culture et sa force de conviction subjuguent.