Le livre de l’air et des ombres

À New York, un enseignant, client d’un avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle, est retrouvé assassiné et torturé. Or il avait confié à ce dernier des documents du XVIe siècle contenant des révélations stupéfiantes sur Shakespeare. Une intrigue complexe se déroule à trois niveaux, celui de l’avocat, de l’employé de la librairie qui détenait les documents et celui de leur rédacteur, témoin sous Jacques Ier des luttes entre parlementaires protestants et Cavaliers royalistes.  Complots et énigmes entraînent le lecteur en Angleterre, en Suisse, dans des histoires familiales inextricables, chez les haltérophiles et dans les mafias russes. Personne n’est à l’abri du soupçon, ami, proche ou compagne, tant les documents en cause suscitent de convoitises ! Très finement construit autour de ces “vraies-fausses” lettres, le récit mêle histoire et religion, psychologie et cryptologie, suspense et violence, avec beaucoup d’originalité. Une documentation fouillée sur les manuscrits rares accroît l’intérêt de ce thriller rondement mené et palpitant. Plus érudit que Les rivages de la nuit (NB décembre 2007), il est aussi brillamment ficelé.