Le langage de la nuit. Essais sur la science-fiction et la fantasy

LE GUIN Ursula K.

L’auteure de science-fiction et de fantasy (La main gauche de la nuit, Terremer) s’exprime dans une série de textes courts – prises de parole à l’occasion d’un prix, conférences – dans la fin des années 70. Elle explique sa façon de travailler, de créer noms de pays et de héros, sa façon de plonger en elle-même (part de l’inconscient appuyée sur des références à Andersen ou à Jung). Pour elle, la littérature de l’imaginaire se fonde sur la part d’ombre, la sincérité, c’est un récit initiatique, un « voyage spirituel de l’âme », loin de la mièvrerie de la « culture du navet », qui s’effraie de faire peur, n’emploie que des mots et des idées simples et surfe sur le succès des productions de Young adult. Le style distingue les écrivains, comme Tolkien, qui campent des héros dignes, jamais prosaïques, ouverts à l’autre et à l’ailleurs. (R.F.)