Le jour où Kennedy n’est pas mort

ELLORY Roger Jon

22 novembre 1963 : Kennedy n’est pas assassiné. Le 4 juillet suivant, à Washington où il vivote comme journaliste photographe, Mitch Newman voit à la télévision le discours que le Président prononce à l’occasion de la fête nationale. La mère de son ex-fiancée lui annonce alors le suicide de la jeune femme – l’amour de sa vie -, devenue journaliste. Incrédule, hanté par ses souvenirs, surtout ceux de leur vie commune, il mène une enquête obstinée pour savoir ce qui s’est réellement passé.

Dans ce roman qui tient du thriller, R.J. Ellory (Le chant de l’assassin, Les Notes mai 2019) imagine une uchronie qui décrit, de manière précise et glaçante, ce moment de l’histoire des USA. On connaît plus ou moins le côté sombre de la famille et de l’entourage de J.F. Kennedy : les femmes, les problèmes de santé, les mensonges et même une élection truquée, tout est ici revisité et la fiction se montre bien proche de la réalité. On se laisse porter par cette recherche de la vérité qui conduit le journaliste à se remettre en question entre remords et désespoir. Quelques lenteurs, mais l’analyse psychologique est fine et le suspense prenant. Héros émouvant, personnages sympathiques, ambigus ou détestables, l’auteur connaît son métier… (B.T.)